Ensemble, nous pouvons mettre fin à l’itinérance. Un financement adéquat permettrait d’offrir des services d’intervention et des refuges de transition accessibles. Un partenariat national pour la prospérité est crucial pour mobiliser tous les ordres de gouvernement afin de trouver des solutions durables pour endiguer cette crise.
Le phénomène de l’itinérance a augmenté de 38 % au cours de la dernière décennie, et près d’un demi-million de Canadiennes et Canadiens pourraient se retrouver sans domicile d’ici 2030. Des grands centres urbains aux collectivités rurales et nordiques, les campements de personnes sans-abri sont de plus en plus fréquents. Considérant que 72 % de la population est en faveur d’un plan national pour mettre fin à l’itinérance, les municipalités sont des chefs de file pour lutter contre cette crise elles et elles sont prêtes à agir comme partenaires du gouvernement fédéral pour en faire plus.
Axons nos efforts afin :
- D’augmenter le nombre de logements abordables et de logements avec des services de soutien : les logements sociaux et sans but lucratif ne représentent que 3,5 % de l’offre totale de logements au Canada, ce qui est bien inférieur à la moyenne des pays de l’OCDE. Investir dans des logements très abordables et ceux offrant des services de soutien peut réduire considérablement l’itinérance. Chaque dollar investi dans des services sociaux, de santé et intégrés de type Logement d’abord permet d’économiser 1,54 $ en frais de santé et de justice.
- D'élargir le programme Vers un chez-soi : cette initiative fédérale apporte un soutien crucial aux refuges d’urgence et aux logements avec services intégrés. Toutefois, afin d’avoir un véritable impact, le financement fédéral annuel doit passer de 563 millions à 3,5 milliards de dollars, selon le directeur parlementaire du budget, afin de réduire l’itinérance chronique de 50 % d’ici 2028.
- De répondre aux besoins des réfugiées et réfugiés en matière de logement : le pays a besoin d’un plan intégré pour soutenir le logement des réfugiés, car trop de demandeurs d’asile dépendent des centres d’hébergement d’urgence. Le financement à court terme fourni par le Programme d’aide au logement provisoire (PALP) est un début, mais ce n’est pas suffisant.
- De mettre en place des mesures préventives par le biais d’allocations : instaurer une allocation de logement transférable visant à empêcher les personnes à risque de glisser dans l’itinérance. Cette allocation devrait couvrir les lacunes et les arriérés de loyer, en ciblant les personnes menacées d’expulsion, celles qui sortent d’un établissement de soins ou qui fuient la violence familiale.
Nous avons besoin d’un partenariat national pour la prospérité dans lequel chaque ordre de gouvernement fait sa part pour lutter contre l’itinérance à l’aide de solutions locales. Ensemble, nous pouvons mettre fin à la crise de l’itinérance au Canada une fois pour toutes.